Il y a sept ans, Haïti a connu la journée la plus macabre de son histoire, lorsqu’un puissant séisme a ravagé le pays, laissant dans son sillage plus de 300 000 victimes. Ce jour-là, la Perle des Antilles, pourtant habituée d’encaisser les coups, s’est fait mettre K.-O. Malgré le passage des années, l’île porte encore les stigmates de ce 12 janvier 2010 et tente toujours de s’en remettre.
La ministre Dominique Anglade garde un souvenir douloureux de la tragédie. Dans les heures et les jours suivants le séisme, elle reste sans nouvelles des membres de sa famille qui habitent Port-au-Prince. Puis, l’angoisse se transforme en désolation, sa famille ayant été décimée par le tremblement de terre.
Dans les jours et les semaines qui ont suivi le tremblement de terre, les yeux du monde entier se sont tournés vers Haïti. La communauté internationale promettait onze milliards de dollars pour tout reconstruire.
Pourtant, le pays ne semble pas s’être encore remis du séisme le plus destructeur de son histoire.
Malgré les dégâts encore visibles, les bidonvilles surpeuplés et les dizaines de milliers de personnes toujours à la rue, l’effervescence dans la capitale demeure palpable.
Les cicatrices du 12 janvier 2010 sont toujours visibles dans la capitale haïtienne. La cathédrale en ruine trône toujours en plein cœur du quartier de Bel Air. À quelques pas de là, le palais présidentiel n’a toujours pas été reconstruit. Et les survivants subissent encore les contrecoups du séisme meurtrier.
C’est à la fête des Mères que la ministre Anglade a enterré la sienne. À son retour en sol haïtien, environ quatre mois après la catastrophe, la ministre a découvert un peuple marqué au fer rouge. Au-delà des dégâts matériels, encore bien palpables sur l’île, elle insiste sur les cicatrices souvent invisibles que portent en eux les survivants.